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Pandémie : apprendre à lâcher prise pour s'épanouir

Publié le 4/11/2021 12:26:25 PM par Claudia de Cassioprof


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En pleine pandémie, la broue dans le toupet à constamment essayer d’éteindre des feux, de se demander combien de temps va durer ce calvaire, de se questionner à savoir comment on va faire pour passer au travers monétairement, physiquement ou psychologiquement.

Ça gruge, à la longue.

On vit tous et toutes une situation stressante. J’ai longtemps hésité avant d’écrire cet article de blogue, mais j’en ai besoin. Pour moi. Alors s’il peut rejoindre certains d’entre vous, tant mieux.

Mon cheminement

Il y a un an, au tout début de la pandémie, j’étais en congé de maternité. La nouvelle tombe, on ne peut plus voir nos proches. Je vois des collègues enseignantes essayer d’inventer des solutions qui ne viennent pas d’en haut. D’épargner le plus possible leurs élèves et de s’adapter au mieux à ce que la vie vient de lancer dans notre face. Au début, c’est excitant, rapidement, ça devient inquiétant.

Mais mon cœur n’est pas à l’école.

À peine trois semaines après l’arrivée du COVID dans nos vies, mon grand-père nous quitte. Pas du COVID, mais il nous quitte. Après une longue vie remplie de rires, de souvenirs et de blagues, il nous quitte. Vous dire à quel point j’aurais voulu serrer ma grand-mère d’amour dans mes bras. C’est indescriptible.

Trois jours plus tard, j’apprends qu’une de mes anciennes élèves décède. Pas du COVID, mais elle nous quitte. Une jeune fille de sixième année en pleine santé que j’ai eu le plaisir de croiser quelques mois alors qu’elle était en maternelle. Je pleure à ne plus finir. Brisée d’imaginer une maman (elle aussi enseignante) ne plus pouvoir serrer la prunelle de ses yeux dans ses bras. Je pleure mon ancienne élève.

Se relever après les jambettes de la vie

Se relever après les jambettes de la vie

La vie nous jette parfois par terre. À grands coups de pandémie, d’imprévus, de deuils, d’inquiétudes.

Anthony Robbins disait : « Pour surmonter les obstacles, il faut faire de chaque épreuve des tremplins, savoir en tirer une leçon et avancer plus loin. »

J’ai donc pris quelques semaines pour sécher mes larmes, prendre soin de moi, lire une tonne de livres de développement personnel et écouter des podcasts inspirants. Le temps arrange les choses, oui, surtout si on s’adapte et qu’on fait des choix éclairés.

Après la pluie, le beau temps!

Été 2020, la pandémie bat encore son plein et mon congé de maternité se termine. S’en suit la remise en question quant à ma situation professionnelle. Mes enfants n’ont pas de garderie et dans mon « p’tit » coin de pays, les milieux familiaux tombent comme des mouches (et avec raison… mais bon!). Est-ce que je retourne enseigner alors que mes enfants n’ont personne pour prendre soin d’eux? (Et je dois avouer que je suis exigeante en matière d’éducation. Je laisserai le soin de mes enfants à une éducatrice qui a mon entière confiance. Je vais mettre ça sur le dos de la déformation professionnelle!) #maplaceautravail, c’est moi, aussi.

Avec mon mari, nous prenons la décision de ne rien brusquer, de ne pas « prendre de chance » avec nos enfants. Je resterai à la maison avec eux jusqu’à nouvel ordre.

S’épanouir

J’ai toujours été du genre entrepreneuse (!). Alors travailler de la maison ne me faisait pas peur deux secondes! Depuis la fin de mon congé de maternité, j’ai exploré différentes avenues, et je m’épanouis de plus en plus. J’ai la profonde conviction que je suis « née pour écrire ». J’aime faire de la rédaction, les mots « coulent » dans mes doigts. Et c’est ce que je fais plus que jamais.

·         J’aide maintenant des femmes de tête avec différents mandats de rédaction. Je développe des amitiés, même à distance, avec des femmes qui me font confiance et que j’admire au plus haut point.

·         Je me suis entourée d’enseignantes et orthopédagogues pour m’aider à gérer les livres que je reçois en service de presse des maisons d’édition. Quand on atteint notre limite, c’est sage de se l’avouer et de prendre des moyens pour s’adapter. Mon « équipe de feu » me permet de faire profiter des livres extraordinaires à des élèves et de vous offrir des ressources de qualité directement sur le site internet. Merci les filles, pour ces belles amitiés, vous êtes tellement importantes pour moi!

·         Je publierai prochainement un premier livre. Je chemine beaucoup avec cette expérience et je suis tellement reconnaissante de la vivre avec deux éditrices douces et déterminées, Carine Jury et Josiane Picard des éditions Tête Haute, qui me guident dans mes choix. Pour vous donner une idée, mon mari n’a jamais lu mon manuscrit tellement mon « syndrome de l’imposteur » est présent. Comme je vous dis, j’en apprends beaucoup sur moi et j’ai tellement hâte de partager avec vous le fruit de cette collaboration.

·         Je suis en plein lancement d’une deuxième entreprise (dans un domaine complètement opposé à l’éducation!). Certaines blessures et cicatrices nous rappellent nos valeurs fondamentales. Les départs de mon grand-père et de mon élève ont été difficiles à surmonter, mais je saurai transformer ces épreuves en tremplins.

Vais-je enseigner à nouveau un jour? Aucune idée. J’aime enseigner, mais pour l’instant, ma situation ne me le permet pas. Mon CSS a refusé que j’enseigne seulement à 20%... raisons administratives, vous comprendrez. Donc pour l’instant, j’explore d’autres chemins… et je m’y plais.

Ma vie n’est pas parfaite (je travaille quand les enfants dorment… jusqu’à minuit tous les soirs!). La vôtre non plus, j’en suis certaine. Mais je pense que la vie n’a pas à l’être. C’est à nous de savoir en tirer le positif et de continuer à avancer dans la tempête.

Je vous souhaite de trouver ce qui vous allume, ce qui vous donne des étoiles dans les yeux, de vous épanouir.

C’est possible, promis.